Loi AGEC, une loi qui transforme notre avenir

Depuis 1950, 9,2 milliards de tonnes de plastique ont été produites, et plus de 600 millions pourraient l’être en 2025. Parmi ces 9,2 milliards de tonnes produites, 79% deviennent des déchets. Ces chiffres révèlent l’ampleur inquiétante de la pollution plastique, devenue l’un des principaux défis environnementaux de notre époque.

Face à cet enjeu, la France a décidé d’agir en adoptant la loi AGEC, une série de mesures ambitieuses destinées à lutter contre la production de déchets inutiles et à produire à partir de matériaux plus vertueux.

Mais alors quelles sont les mesures prises par la loi AGEC ? Quels impacts peut-elle avoir sur V.BIOTECH ? Et comment se positionne-t-elle dans ce nouveau paysage réglementaire ?


La Loi AGEC : dans quel contexte ?


  • 460 millions de tonnes de plastique produites par an en 2022 ;
  • Seulement 9% du plastique est recyclé ;
  • Le plastique génèrent 400 millions de tonnes de CO2 dans le monde chaque année ;
  • Entre 5 et 13 millions de tonnes de déchets plastiques dans les océans par an ;
  • 16 milliards de tasses à café jetables sont consommées chaque année ;
  • 66.6 kg de déchets plastiques produits par personne et par an en France ;
  • D’ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les océans.

Ces chiffrent soulignent l’ampleur alarmante du problème mondiale lié à la production et à la consommation de plastique. La surproduction de plastique, associée un faible taux de recyclage, conduit à une accumulation massive de déchets plastiques dans nos océans, nos écosystèmes et nos décharges, mettant en péril notre environnement.


La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Loi AGEC), publiée en 2020, est une réponse cruciale à ces défis environnementaux et climatiques. Elle promeut la transition vers une économie circulaire en fixant un cap ambitieux : mettre fin à la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040 grâce à une série de mesures échelonnées sur quatre quinquennats.

Cette loi couvre également quatre autres domaines majeurs :

  • La sensibilisation des consommateurs ;
  • La lutte contre le gaspillage et promotion du réemploi solidaire ;
  • Le combat contre l’obsolescence programmée ;
  • L’amélioration des pratiques de production.

En suivant ces orientations, la loi AGEC aspire à un avenir où chaque produit est conçu pour minimiser les déchets et encourager la durabilité, où les consommateurs sont informés et responsables, et où les ressources naturelles sont préservées pour les générations futures. Avec pour unique vision de transformer notre économie linéaire (produire, consommer, jeter) en une économie circulaire durable et équilibrée.



Des étapes cruciales pour un avenir sans plastique


Pour y parvenir, cette transition se déroule progressivement à travers des objectifs de réduction, de réutilisation, réemploi et recyclage établis par des décrets et répartis sur quatre périodes :

  • 2021 à 2025 ;
  • 2025 à 2030 ;
  • 2030 à 2035 ;
  • 2035 à 2040.

Chaque phase de cette transition est caractérisée par des interdictions et des changements qui impactent directement nos habitudes quotidiennes.


Par exemple, le premier décret 3R (2021-2025) actuellement en vigueur, énonce trois objectifs fondamentaux :

  • Réduire de 20 % les emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025 (la moitié de cette réduction doit être réalisée grâce au réemploi et à la réutilisation) ;
  • Supprimer les emballages en plastique à usage unique jugés « inutiles » d’ici fin 2025 ;
  • Atteindre un taux de recyclage de 100 % des emballages en plastique à usage unique d’ici le 1er janvier 2025.

Tout au long de cette période couverte par le décret, de nouvelles règles, dont des interdictions, ont été progressivement mises en place pour atteindre les trois objectifs fixés. Ces mesures vont de l’interdiction des pailles, des couverts en plastique et du suremballage, à la promotion du déploiement de dispositifs de vrac et à l’établissement de normes plus strictes pour le recyclage des emballages où chaque mesure vise à réduire notre dépendance au plastique et à encourager l’adoption d’alternatives durables.



Le positionnement de V.BIOTECH


Dans cette transition vers une économie circulaire visant à réduire la dépendance au plastique, V.BIOTECH occupe une position stratégique en offrant des solutions novatrices et durables face à cet enjeu. En exploitant pleinement le potentiel du marc de café comme ressource précieuse et renouvelable, notre startup transforme ce co-produit en biomatériaux 100% biodégradables, recyclables et/ou compostables, à travers la fabrication de biocomposites innovants.

Nous développons une gamme diversifiée de formulations pour fournir des matériaux biosourcés adaptés et proposer des solutions efficaces à divers secteurs industriels tels que l’emballage, l’équipementerie, l’aménagement intérieur et extérieur, ainsi que le domaine médical.

Face à cette nouvelle réglementation, qui peut s’avérer contraignante et coûteuse pour certaines entreprises, V.BIOTECH représente un partenaire stratégique pour ces dernières qui doivent obligatoirement repenser leurs normes de conditionnement et trouver des alternatives viables au plastique dans les quinze prochaines années.

Nous nous engageons pleinement dans une approche responsable et écologique en capitalisant sur les propriétés uniques du marc de café pour les transformer en biomatériaux. Ainsi, V.BIOTECH soutient activement la transition vers des produits biosourcés, alignée avec la trajectoire définie par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.


Des défis qui persistent


La loi AGEC représente une avancée majeure dans la lutte contre la pollution plastique et la transition vers une économie circulaire, mais cette dernière a rencontré des défis persistants après 4 ans de mise en place.

Premièrement en termes de coût. La transition vers des alternatives au plastique peut être coûteuse et nécessiter des investissements importants de la part des entreprises. Certains acteurs industriels pourraient donc être réticents à adopter ces changements, surtout s’ils estiment que cela pourrait compromettre leur rentabilité à court terme.

Le manque d’application est un important obstacle à la loi AGEC, en raison de contrôles insuffisants et de sanctions trop peu élevées. Certains parlent de véritable décalage entre ce qui a été prévu et la réalité de l’application des interdictions.

Un défi tout aussi crucial réside dans la réceptivité des consommateurs aux nouveaux matériaux et à l’évolution des emballages. Les préférences des consommateurs, les habitudes d’achat et les perceptions de la qualité des produits peuvent influencer l’adoption des alternatives au plastique. Une sensibilisation et une éducation du public sont donc nécessaires pour favoriser l’acceptation des nouvelles normes, comme le préconise l’axe 2 de la loi AGEC via des données produits (exemple : mise en place de logo unique pour le tri).

Bien que des entreprises comme notre start-up V.BIOTECH proposent des alternatives au plastique, il reste encore des progrès à faire en termes d’innovation et de développement de nouveaux matériaux durables. L’importance de la recherche et du développement dans ce domaine est cruciale pour trouver des solutions efficaces et économiquement viables à grande échelle.


Conclusion


En résumé, bien que la loi AGEC et les initiatives comme celle de V.BIOTECH représentent des progrès importants dans la lutte contre la pollution plastique, il reste des défis à relever pour assurer une transition réussie vers une économie circulaire et durable. Ces défis nécessitent une approche holistique et une collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les consommateurs et les parties prenantes pour trouver des solutions efficaces et qui seront bénéfiques à tous sur le long terme !


Sources


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